Comment déconnecter en douceur pendant l’été pour mieux reconnecter ?

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Vivement attendues par les Français après deux années marquées par la crise sanitaire, des confinements successifs et la mise en place du télétravail, les vacances estivales ont (enfin) démarré. Si tous ne pensent pas forcément travailler pendant leurs congés, une grande partie d’entre eux compte garder un lien avec leur vie professionnelle, gage pour certains d’une plus grande sérénité.
Pour autant, c’est un fait, la santé mentale des salariés s’est dégradée depuis l’explosion de la pandémie de Covid-19. En témoigne une récente étude de Malakoff Humanis soulignant que plus d’un jeune salarié – âgé de moins de 30 ans – sur deux explique être épuisé ou fatigué au travail (56 %). CoachHub, le leader du coaching digital, partage trois conseils pour permettre une déconnexion professionnelle réussie et nécessaire pendant ses congés. En somme, prendre du temps pour soi et en profiter pour faire le bilan de l’année afin de mieux envisager la rentrée.

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1-    Lâcher prise et profiter de l’été pour prendre conscience de son rapport aux usages numériques

 En moyenne, chaque français passe 20 heures par semaine devant un écran dans le cadre de son activité professionnelle et, 36 heures pendant son temps libre. Dans un monde d’hyperconnexion, les congés doivent être une période propice à une prise de conscience de son rapport aux usages numériques ; des usages bouleversés notamment par la pandémie et un nomadisme professionnel accru. Afin d’aborder les congés le plus sereinement possible et se détacher des écrans, la clé de la réussite repose ainsi sur les derniers jours de travail et une bonne organisation.

·       Gare à l’improvisation ! Finaliser les dossiers urgents avant son départ, et prendre le soin de prévenir en amont ses collègues, interlocuteurs et, clients de son absence est indispensable. Par ailleurs, instaurer des rituels tels que ranger son bureau, mettre à jour sa « to-do list » en vue de la reprise peuvent aider à mieux se décharger mentalement.

·       Faire le point – Prendre le temps de dresser le bilan de cette période est essentiel : quels objectifs ai-je atteints ? Qu’ai-je accompli ? Sur quels points dois-je progresser ? Cette prise de recul va permettre de finir cette période souvent éreintante sur une touche positive de satisfaction personnelle et de se fixer de nouveaux buts à atteindre à la rentrée.

·       Dépasser ses propres croyances limitantes. Déléguer peut souvent sembler impossible et des questions reviennent fréquemment : Qui sera apte à prendre le relais pour des décisions majeures ? Sur quel dossier important briefer ce collègue en priorité ? Établir une liste et viser une délégation globale à un collaborateur de confiance favorisera une prise de relais efficace sur les en-cours.

 

2-    Adopter la stratégie des « petits pas »

Conçue pour le monde de l’entreprise, la méthode dite des « petits pas » est une invitation à changer doucement mais durablement ses habitudes. Plutôt que de se fixer des objectifs inatteignables, cette méthode que l’on retrouve dans le coaching s’appuie sur des changements réfléchis, réguliers, concrets et progressifs tenant compte de la singularité de chacun.

Ainsi, voici quelques pistes à mettre en pratique afin de déconnecter en douceur et réduire chaque jour un peu plus l’accès aux réseaux :

 ·       Se créer des « espaces de sevrage » soit des temps de déconnexion peut être intéressant pour mieux se recentrer sur soi-même en se fixant par exemple un nombre de jours sur la durée totale de ses vacances que l’on passera sans écran ;

·       Trouver des loisirs alternatifs tels que le sport, la lecture, la randonnée, des sorties culturelles afin de se ressourcer et favoriser une autre forme de détente ;  

·       Protéger son hygiène de vie mentale en calquant le rythme de sa journée sur le lever/coucher en supprimant les écrans jusqu’au petit-déjeuner inclus par exemple, durant le repas et avant de s’endormir.

 

3-    Miser sur l’exemplarité du manager

Le rôle du manager s’est renforcé pendant la pandémie pour acquérir le statut de « manager coach ».  En effet, l’organisation hybride est devenue la norme et a imposé aux managers le challenge de la distance, qu’elle soit physique, psychologique ou opérationnelle. Désormais, il doit être plus à l’écoute envers son équipe, capable de la guider, de la responsabiliser et de lui donner un cap, même à distance, afin qu’elle atteigne ses objectifs.

L’exemplarité repose sur l’idée suivante :  s’appliquer à soi-même ce que l’on attend de ses collaborateurs mais surtout, être en capacité de le démontrer, l’incarner. Alors que le télétravail est désormais omniprésent, en tant que manager une de stratégies peut ainsi consister à finir sa journée à 18h et à en informer par mail son équipe. Inconsciemment, cela pourra les inciter à faire de même sans pour autant le leur imposer. Dans le contexte des vacances estivales, il peut par exemple s’agir de programmer un point d’équipe en amont des congés de chacun afin que les collègues encore présents soient en mesure de prendre le relais de manière efficace et en toute autonomie sans déranger le manager ou le collègue en vacances.

Dans la quête constante et difficile d’un équilibre entre vie privée et professionnelle, il est du devoir du manager-coach d’impulser au quotidien – et ce tout au long de l’année – le droit à la déconnexion que chacun au sein de l’organisation doit pouvoir se permettre. Des moments de respiration et des pauses synonymes d’une plus grande efficacité et d’une meilleure santé tant mentale que physique pour les collaborateurs.

 Si la majorité des français déclarent qu’ils feront du bleisure – contraction de « business » et « loisir » – cet été depuis leur lieu de vacances, l’environnement actuel démontre qu’une déconnexion est nécessaire et essentielle pour mieux envisager la reprise. Un droit à la déconnexion qui est d’ailleurs obligatoire et inscrit dans la loi depuis 2017. En ce sens, le coaching est un outil clé pour mieux « décrocher » pendant ses congés estivaux et cultiver cet art de la déconnexion que ce soit par l’instauration de rituels, dans l’aide au dépassement de ses propres freins à l’échelle individuelle ou à un niveau macro, dans l’accompagnement à sa mise en œuvre au sein de l’entreprise.