L’Anact et l’Agefiph renforcent leur collaboration pour améliorer les conditions de travail et le maintien en emploi des personnes handicapées

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Toutes deux engagées auprès des acteurs de l’emploi et de la santé au travail, l’Agefiph et l’Anact souhaitent élargir leurs actions communes en faveur du maintien en emploi des personnes en situation de handicap. Leurs travaux porteront notamment sur la formation en situation de travail, la prise en compte du vieillissement des salariés en situation de handicap, l’accompagnement des entreprises adaptées et le maintien en emploi des indépendants et dirigeants de TPE-PME atteints de maladie chronique évolutive ou de cancer.

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« Pour répondre aux besoins des personnes en situation de handicap et ainsi favoriser leur maintien en emploi, leurs conditions de travail méritent une attention toute particulière. Engager un partenariat renforcé avec l’Anact va permettre une mutualisation de nos ressources et de nos offres de service destinées aux entreprises pour agir davantage en synergie. » souligne Malika Bouchehioua, présidente de l’Agefiph.

« Le partenariat avec l’Agefiph constitue pour le réseau Anact-Aract  une opportunité pour mieux prévenir l’usure professionnelle des travailleurs et travailleuses et de développer de véritables réponses organisationnelles face aux situations de handicap qui surviennent au cours de la vie professionnelle (quelles qu’en soient les raisons) permettant de préserver compétences, emploi et santé au travail des personnes qui y sont confrontées. » rappelle Yann-Gaël Fourquier, délégué au pilotage des partenariats et projets Réseau à l’Anact.

Les enjeux prioritaires de la collaboration

L’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) et l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact) partagent de nombreuses expertises et compétences en matière d’inclusion professionnelle.

Des partenariats locaux existent depuis plusieurs années entre les délégations régionales de l’Agefiph et le réseau des Associations Régionales pour l’Amélioration des Conditions de Travail (Aract) dans les Hauts-de-France, en Nouvelle-Aquitaine, en Normandie, dans le Grand-Est et à La Réunion. Par ailleurs, plusieurs projets portés par les Aract ou par l’Anact ont déjà retenu l’attention de l’Agefiph dans le cadre de ses appels à projets « Innovation » en 2020 et 2021.

Aussi, dans la continuité de ces coopérations et pour les consolider, l’Agefiph et l’Anact se sont associées à l’occasion de la Semaine de la Qualité de Vie au Travail créée par le réseau Anact-Aract et concluent aujourd’hui une convention cadre nationale.

Ce partenariat couvrira de manière prioritaire quatre thématiques :

1.    La prise en compte du vieillissement au travail des salariés en situation de handicap en particulier dans un contexte d’allongement de la vie professionnelle.
2.    Le développement de l’AFEST (Action de formation en situation de travail) adaptée aux publics bénéficiaires des aides financières et services de l’Agefiph pour favoriser le développement des compétences des salariés en situation de handicap et leur maintien dans l’emploi.
3.    Le développement et la sécurisation des parcours professionnels dans les Entreprises adaptées (EA) dans le cadre notamment de la réalisation des objectifs de « Cap vers l’entreprise inclusive ».
4.    Le maintien en emploi des indépendants et dirigeants de TPE-PME atteints de maladie chronique évolutive ou de cancer. Il s’agit ici d’apporter une réponse territoriale coordonnée pour soutenir le maintien en activité des travailleurs indépendants et dirigeants de TPE-PME atteints de maladie invalidante.

Une coopération opérationnelle et scientifique

L’Agefiph et l’Anact renforcent leur collaboration en s’informant sur leurs offres de service, leurs stratégies et leurs plans d’actions respectifs. Elles se concerteront régulièrement afin de mettre en œuvre des actions opérationnelles communes (appels à projets, manifestations ou évènements, …) sur le plan national et régional.

Pour améliorer les connaissances sur leurs sujets d’intérêt communs, elles prévoient également de mutualiser leurs ressources et de participer ensemble à des travaux d’analyse et d’expertise. Des études, publications et recherches co-financées et co-encadrées sont déjà envisagées.